A la sortie du Relais des Fagnes, sur la Route de Hockai vous prenez à droite (direction du village) et vous allez suivre cette route jusqu’au moment qu’elle fait un virage de presque 90 degrés vers la droite et que vous verrez devant vous un sentier rural qui permet de continuer tout droit. Vous quittez l’asphalte, vous ignorez le chemin à gauche et choisissez ce chemin tout droit. Vous passerez ainsi à côté de la maison de vacances «Chalet du Centenaire». Votre chemin donne sur un sentier forestier étroit où vous prenez à gauche. A votre droite vous verrez en bas le RAVeL (l’ancienne ligne de chemin de fer N°44 qui liait Pépinster à Stavelot. Depuis 1973 il n’y a plus de trains qui passent et même les rails sont disparus, parce que presque tout le trajet à été transformé en piste cyclable et  chemin piétonnier, pour l’intégrer dans le Réseau Autonome des Voies Lentes RAVeL).

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Le sentier forestier vous amène à un petit pont qu’il faut traverser. Un chemin asphalté vous permet maintenant  de descendre confortablement vers la Hoëgne.

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Traversez la Hoëgne par le pont pittoresque au nom de « Pont du Centenaire » et empruntez le petit sentier tout droit devant vous. Continuez ensuite sur le sentier pierreux, jusqu’au premier carrefour. Ici vous prenez à droite. Maintenant vous allez suivre la Hoëgne en amont pendant un bon bout de temps (suivant la saison vous la verrez ou vous l’entendrez seulement) et ensuite vous allez parcourir un bois plutôt sombre jusqu’au moment d’arriver à un pont. Cette région est connue sous le nom de « Fagne Polleur » (c’est l’ancien nom de la Hoëgne).

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Vous ne traversez pas le pont mais vous continuez tout droit en longeant la rivière en amont (et ne vous tracassez pas de l’avertissement « chemin privé »). Vous resterez sur le petit chemin asphalté et à la bifurcation vous prendrez dès lors à droite. Le petit chemin passe un bon petit bout par le bois et ensuite vous traverserez un paysage très typique pour les fagnes tel que vous le connaissez des brochures touristiques, caractérisé par des arbres à feuilles peu élevés et courbés, une végétation herbacée, des conifères et le bruissement séduisant de petites rivières vivaces. Un peu plus loin se déploient devant vous quelques panoramas superbes sur cette région naturelle magnifique. A un moment donné vous allez passer au-dessus d’un ruisseau qui coule sous le sentier par un tuyau en béton. (Remarquez les blocs de quartzite à côté du chemin). Il s’agit de la Herbofaye (elle prend sa source dans les environs de la Baraque Michel), qui va se joindre ici à la Hoëgne et vous assistez en fait à la « naissance » de la Hoëgne : avant le confluent des deux petites rivières, la Hoëgne s’appelle encore Polleur. (Sa source se trouve sur le plateau du Mont Rigi à 660 m.) Après grand nombre de méandres sur une distance de 25 km, la Hoëgne va se jeter finalement dans la Vesdre.

 

Suivez encore pendant quelques kilomètres la rivière jusqu’au point d’arriver à un pavillon de chasse. Ici vous prenez à gauche et vous traversez la Herbofaye par le petit pont en béton. Et maintenant vous allez monter jusqu’à un chemin archi-séculaire, que l’on appelle la « Vecquée ». Ce chemin était déjà en usage du temps des Gaulois. Par après c’est devenue une chaussée Romaine et au Moyen-Age celle-ci a été utilisée par les Prince-Evêques de Liège pour visiter les abbayes de Malmédy et de Stavelot. D’où le nom « La Vecquée » (cfr. « évêque » donc « chemin de l’évêque »). La Vecquée constituait à l’époque également la frontière de la Principauté de Liège. Entre 1815 et 1920 (jusqu’au Traité de Versailles) elle était la frontière entre la Belgique et la Prusse et dans  l’an 1839 des pierres hexagones ont été placées le long du parcours pour renforcer  la visibilité de cette  ligne de démarcation. Il en restent quelques-unes aujourd’hui. Marchez un petit bout vers la droite et arrêtez-vous devant la borne  BP151 (B = Belgique, P = Prusse). Ici vous trouvez la  « croix des fiancés », érigée en commémoration de la mort de Marie Solheid et François Reif, le 21 janvier 1871. Ces deux jeunes personnes se promenaient dans les fagnes, mais ils ne sont jamais retournés. Elles ont été tuées par la gelée dans une couche de neige de 75 cm. Leurs corps ont été retrouvés seulement le 22 mars (soit 2 mois plus tard).

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Continuez ensuite à suivre simplement la Vecquée. Quelques centaines de mètres plus loin votre chemin, qui se transforme en sentier pierreux, va vous permettre de bénéficier de vues impressionnantes sur les fagnes. Le sentier vous mène jusqu’à la « Chapelle Fischbach ». Cette chapelle a été construite par un industriel de Malmédy, le Chevalier Henri Toussaint Fischbach, pour remercier la Providence pour le sauvetage de son beau-père, qui s’était égaré dans les fagnes. C’étaient les habitants de la région de la Baraque Michel, qui sont parvenus à le faire retrouver la bonne route en sonnant les cloches. La chapelle a été dédié à « Notre Dame de Bon Secours ». Elle a été munie d’un clocher et d’une balise lumineuse pour faire face aux urgences. Il y a aussi un registre qui permet aux personnes sauvées de noter le récit de leurs expériences (le « Livre de Fer »). En 1856 le livre comptait déjà plus que 100 témoignages.  

Il est grand temps maintenant pour une pause bien méritée :  à la Baraque Michel il y a une offre très large de produits régionaux typiques, de tartes et de snacks. La brasserie a été construite au début du 19ième siècle par un tailleur de Herbiester. Il aurait promis à Dieu de construire une auberge pour les voyageurs perdus, après s’être égaré lui-même (presque fatalement) dans les fagnes. Pendant plusieurs décennies l’aubergiste et ses clients sonnaient la cloche à la tombée de la nuit et chaque fois quand les conditions météorologiques risquaient de mettre les voyageurs en péril. Comme le mont Rigi un peu plus loin, l’auberge faisait fonction de bureau de la douane entre la Belgique et la Prusse (le Mont Rigi du côté de la Prusse et la Baraque Michel du côté de la Belgique). Les exploitants étaient responsables pour la fermeture des barrières et assumaient de plus des responsabilités dans la qualité d’employés de la poste.

 

Après la pause vous retournez à la chapelle et vous reprenez le chemin pierreux par le fagnes, mais cette fois-ci dans le sens inverse, ce qui vous offre une deuxième chance de bénéficier des panoramas typiques, loués par les brochures touristiques. Et maintenant nous allons descendre la «  Vécquée » historique, comme l’ont fait un grand nombre de générations avant nous. La descente est un passage en ligne droite au milieu des fagnes, mais il y a des endroits ou l’état trop boueux du sentier vous oblige à quitter le chemin et de progresser par la lisière.

 

Vous allez finalement atteindre le « Pont du Centenaire » (déjà connu) sur la Hoëgne. Vous allez traverser le pont et commencer à monter la pente en face, ce qui exige pas mal d’énergie mais vous arriverez assez vite sur le pont suivant, traversant le RAVel où vous poursuivez votre route tout droit jusqu’à la « Villa Sérénité ». Le sentier dans la prolongation de votre route, à côté de la Villa, vous amène directement sur la Route de Hockai. Si l’état du sentier ne permet pas un passage confortable, vous restez sur l’asphalte en prenant à gauche. Le résultat est le même, vous tombez également sur la Route de Hockai.  Arrivé sur la Route de Hockai, vous prenez à droite et après 2 km vous vous retrouverez au point de départ : Le Relais des Fagnes