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Promenade: Château de Franchimont

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  • Promenade de 10,50  km, offrant les panoramas les plus impressionnants de la région (bien entendu au prix de montées solides) et passant par un château fort merveilleux. 

  • Elle n’est pas indiquée pour des promeneurs non-avisés sans expérience, des voitures d’enfant et des personnes moins valides.

  • Le parcours peut être par endroits boueux.

  • Possibilité de se restaurer mi-chemin à la « Brasserie de Franchimont » en face du Château (ouverte en haute saison de mercredi jusqu’à lundi y compris et en basse saison de jeudi à dimanche y compris).

Garez votre voiture à « l’église Saint-Jacques » à Polleur. Les parties les plus anciennes du bâtiment datent du 15ième siècle. La forme semi-hélicoïdale de la tour est remarquable.

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La promenade a été munie sur toute sa longueur de rectangles rouges avec un petit bloc en blanc. Vous allez découvrir le premier auprès du panneau hexagone avec la mention « Route des Sources ».

Les noms des rues du village rappellent les héros de guerre et les résistants tombés au combat, mais le chemin qui mène à la sortie du village fait référence au "Congrès de Polleur", qui a eu lieu le 16 septembre 1789 au château de Franchimont, où la promenade passera plus tard. C'est à l'initiative d'un avocat local, Laurent-François Dethier, que les quatre "bans" du marquisat de Franchimont ont convoqué ce "Congrès" pour signer leur propre version de la "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen", par pure admiration pour l'original qui avait vu le jour aux Etats-Unis d'Amérique quelques mois plus tôt.

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Les indices vous aident à quitter le centre du village, vous guident vers la route asphaltée et vous invitent à monter en direction de l’autoroute. A hauteur de la croix sur la petite colline à votre droite, vous entrerez dans le sentier forestier, qui vous fait tomber plus loin sur la même route. Vous allez un instant vers la droite et passez en-dessous du pont pour traverser l’autoroute. Essayez de faire abstraction du bruit parce que les panoramas que vous allez admirer, compenseront largement l’effort.

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Après le pont vous choisissez le sentier rural à votre gauche. Un peu plus loin c’est à droite et sur les panneaux apparaît une mention complémentaire « aller », ce qui vous fait supposer que vous allez vous retrouver ici plus tard pour suivre alors les panneaux avec le mot « retour ».

Vous vous promenez entre les pâturages et après quelques crêtes de collines vous avez déjà un avant-goût du spectacle panoramique que cache la promenade: droit devant vous se trouve la « fenêtre de Theux ». Le mot « fenêtre » est utilisé par des géologues pour identifier un phénomène très spécifique. Il y a des millions d’années deux plaques tectoniques se sont superposées et ensuite la plaque tectonique supérieure est lentement disparue par la force de l’érosion. De cette manière a été créée une dépression dans le paysage et une ouverture sur la plaque inférieure, d’où l’emploi de l’expression « fenêtre ».  A l’occasion de la construction de l’autoroute, les géologues ont eu l’opportunité de pouvoir étudier les couches terrestres eux-mêmes et ont pu prouver la réalité de la théorie autour de ce développement naturel exceptionnel.

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Finalement le sentier rural vire vers la droite et ensuite, vous allez monter encore plus haut, par un petit chemin étroit datant de l’antiquité, qui vous fait aboutir sur un chemin datant de la même période mais plus large, où vous prenez à droite. Ces chemins faisaient partie d’un réseau routier romain. Maintenant l’escalade devient ardue mais une fois arrivé en haut, votre effort est récompensé par la vue sur le hameau Fays et son petit château à la couleur rouge du sang de bœuf. Le hameau « Fays » doit son nom au mot latin « fagni » ce qui signifie « pays d’hêtres ». Le château date du 18ième siècle et était en possession d’une famille riche, ayant fait fortune dans le textile.

 

Le sentier rural donne sur un plateau dominant les environs où vous marchez à gauche. Ici le vent a libre jeu mais vous bénéficiez d’une vue unique de 360° sur un territoire tellement large, que vous n’éprouverez à aucun autre endroit pareille impression.

 

Arrivé finalement à la bifurcation du sentier, vous choisissez le sentier à droite, qui va vous permettre de descendre jusque dans le hameau « Sassort ». Les indices vous accompagnent un moment sur un chemin asphalté et vont vous envoyer ensuite pendant un petit bout, vers la gauche en direction de Theux et Franchimont sur une route plus large.

Heureusement vous avez la possibilité un peu plus loin de prendre de nouveau à gauche et de monter vers le château de Franchimont. Une visite vaut vraiment la peine, d’abord pour le panorama spectaculaire qui se déploie en haut à partir du donjon et ensuite pour les casemates (souterrains voûtés du fort à l’abri des projectiles). Les fondations du château fort datent du  11ième siècle et sa défense a été, pendant les siècles suivants, régulièrement renforcée. Le château n’a jamais été pris. Le fait que nous nous trouvons aujourd’hui seulement devant les vestiges, est dû à sa nationalisation sous l’empire de Napoléon et son exploitation comme carrière par le nouveau propriétaire…

 

C’est le moment d’aller profiter d’une pause sur la belle terrasse de la « Brasserie de Franchimont » avec vue sur le château.

 

Par après vous redescendez par l’escalier. Les petits panneaux vous envoient à gauche dans le bois et vous descendez maintenant lentement avec le clapotement de la Hoëgne en-dessous de vous dans la vallée. Une fois arrivé à la lisière vous ne suivez plus le sentier mais vous êtes dirigé vers un tourniquet qui vous donne accès à un terrain agricole. Suivant la saison vous allez traverser ainsi un pré ou un champ de maïs… Faites très attention aux petits panneaux ! Vous vous trouvez maintenant littéralement dans la « fenêtre de Theux », sur laquelle vous avez déjà eu une vue au début de la promenade. Regardez quand même régulièrement derrière vous pour bénéficier maximalement du paysage. Traversez encore une deuxième petite porte pour parcourir la prairie suivante et ensuite il y a lieu de trouver une dernière petite porte qui va vous permettre de quitter les prairies. Cette dernière porte n’est pas trop visible parce qu’elle est un peu caché dans la verdure d’une double haie, où il faut passer entre les deux rangées.

 

Et ainsi nous entamons de nouveau une escalade (mais pas trop rapide), par pré et forêt, par Sasserotte et ensuite par un sentier rural qui deviendra le chemin romain, que vous avez emprunté tantôt et finalement vous allez vous trouver à la bifurcation rencontrée à l’aller. Vous continuez votre promenade entre les prés en direction de l’autoroute mais à l’arrivée à celle-ci, vous allez prendre cette fois à droite au lieu de prendre à gauche pour passer en-dessous de ce viaduc monumental .

 

Avant de retourner à votre voiture, il vaut la peine d’aller admirer au centre de Polleur le « vieux pont » sur la Hoëgne. Un premier pont a déjà été construit dans le temps des Romains, comme élément important dans leur liaison Trèves – Liège – Tongres. Ici on célèbre biannuellement « la fête du coucou ». Dans un passé lointain errait dans le forêt de Staneux, tout près, un monstre terrible. Les hommes de Polleur ont décidé un jour d’éliminer le monstre en unissant toutes les forces disponibles, et sont partis vers le bois. Mais le dernier nouveau marié du village préférait la confrontation dans le lit avec son épouse toute fraîche… Les hommes courageux sont parvenus à maîtriser le monstre aux apparences d’un centaure : moitié femme, moitié cheval avec une queue de lion. Dès le retour au village ils voulaient bien entendu donner une leçon à leur co-villageois asocial. Du haut du pont ils ont jeté le jeune marié dans la Hoëgne. Cette légende qui date déjà au moins du  15ième siècle a donné lieu à une tradition populaire, qui rappelle  l’histoire par un combat folklorique avec « la Bête » et où le jeune marié le plus récent de Polleur est jeté dans la Hoëgne.   

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